vendredi 20 décembre 2013

Café-bouquins : Claudie Gallay

En ce dimanche matin 8 décembre, une dizaine de personnes sont venues échanger sur les livres de Claudie Gallay. Tous, ou presque avaient lu au moins un livre de cette auteure : Mon amour, ma vie; Seule Venise; L'amour est une île; Une part de ciel et bien sûr Les déferlantes. Spontanément, des rapprochements, des parallèles ont pu être établis entre tous ces livres....

... une même écriture, agréable à lire, accessible, faite de petites phrases, précises, des mots, des bouts de phrase. Claudie Gallay a  un style très particulier et reconnaissable.

... des thèmes communs à ces livres : des histoires de famille, le poids de la famille, des non-dits, des choses lourdes, tristes, notamment pendant la période de Noël, rendant la communication entre les personnages difficile, voire impossible, et créant pour le lecteur beaucoup de mystère.

... la présence d'animaux, parfois soutiens et compagnons des personnages comme les chats dans Les déferlantes  mais souvent  victimes des hommes comme les chiens ou les écureuils dans Une part de ciel, ou le chat horriblement sacrifié, mais vénéré, dans Mon amour, ma vie.

... des personnages nombreux, des gens simples, tristes mais combatifs et persévérants. Les enfants sont souvent cabossés, ou livrés à eux mêmes, et parfois sans prénom comme "la cigogne" dans Les déferlantes, "la Môme" et "Marius" dans Une part de ciel, ou "Dan" l'enfant meurtri dans Mon amour, ma vie.

... des huit-clos : La Hague dans Les déferlantes, un village de montagne dans Une part de ciel, une pension dans Seule Venise, Avignon dans L'amour est une île. Ces lieux expriment l'idée d'enfermement, poussée à l'extrême dans le roman Mon amour, ma vie où suite à un accident, les personnages ne peuvent plus sortir de leur environnement sordide. Dans la même idée, les maisons sont souvent des habitations miteuses, des caravanes, des maisons inconfortables, des camions, une péniche.

.... une forte présence de la Nature, avec une description vraie des lieux.

... et des histoires d'amour en filigrane.


Alors si on retrouve les mêmes choses dans ses livres, pourquoi lire encore "Claudie Gallay" ? Parce qu'à chaque fois, c'est la découverte d'un univers très bien documenté, non pas à la manière d'un journaliste, mais dans le ressenti, les émotions, l'atmosphère. Nous découvrons des lieux, la Normandie, la Montagne, Avignon mais aussi des hommes et leurs métiers comme l'ornithologue, les forestiers saisonniers, les "théâtreux". Lire Claudie Gallay, c'est aussi s'imposer une certaine lenteur, une patience, une pause fort appréciée surtout dans cette période de fin d'année ! Elle réussit par son écriture à créer des récits lents mais haletants ! Malgré le peu d'actions, hormis l'attente, on reste tenu en haleine.  "on y est", on est dans l'action, dans le froid, dans le paysage, au côté des personnages. "on attend et on se donne le temps",  "elle nous reconnecte avec nos émotions, à nos sens", elle nous pousse à regarder autrement, à avoir une autre vision de situations que nous pourrions connaître, "ça nous parle",  "j'aurais pu l'écrire car je ressens ça". 

Vous pouvez retrouver des résumés, des critiques, des citations des livres de Claudie Gallay en cliquant ici.


En marge du Café-bouquins, des coups de cœur des participants :
- Alice Ferney "Grâce et dénuement": un chef d'oeuvre !
- des critiques à lire ! celles de Gérard Collard : http://www.lagriffenoire.com/
- un dvd "tous au Larzac !"


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire